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- Gouffre AV1

Fiche PDF

LAMBERT II étendu : X : 834.800 Y : 2503.540 Z : 342 m
Wgs84 : 49.486429, 5.563900
Développement : 90 m
Profondeur : - 45 m

Accès :

Entre Tellancourt et Longuyon sur la D18, prendre à droite direction Aérodrome de Villette. Se garer a proximité des hangars. Continuer à pied sur le chemin vers l’ouest, une centaine de mètres, jusqu’à un bâtiment, prendre le premier chemin qui rentre dans le bois Marchal. Après 50 mètres environ, contourner par la gauche une mardelle, continuer vous trouverez un gouffre en formation, puis vous arrivez sur le gouffre AV1. Attention, doline en entonnoir très pentue !

Historique :

Suite à une prospection dans le Bois Marchal, le club USB Longwy Spéléo découvre le gouffre AV1, le 21 février 1998.
A partir de cette date, les sorties se multiplient. Une séance de brochage est réalisée quelques jours plus tard… le gouffre AV1 est né.

Description :

La salle dans laquelle on débouche en descendant la Diaclase P23 apparaît immense pour la région («Grande salle» ; photos 2 et 3), avec une longueur d'une trentaine de mètres pour une largeur moyenne de 6 m et une hauteur d'une dizaine de mètres. Moins volumineuse que la Grande salle de la grotte du Chaos (Louis et Lehmuller, 1966), en Lorraine centrale, elle semble cependant aussi imposante. Cette salle se développe entre deux diaclases, l'une d'elle permettant précisément l'accès à la cavité. Son plancher est jonché de blocs, dont certains atteignent plusieurs mètres de grand axe. Corrélativement, le profil de sa voûte présente une succession d'angles droits.
La salle se prolonge au sud-est par une diaclase («Diaclase arrosée») dans laquelle on peut descendre directement ou par l'intermédiaire d'un joli puits circulaire de 5 m de profondeur («P5» ; photo 4). Mais cette diaclase se ferme au bout de quelques mètres, tandis qu'un écoulement sous forme de douche asperge tout intrus.
Vers le nord-ouest, la salle est barrée par un éboulis formant un ressaut de 3 m, au-delà duquel elle reprend de l'ampleur. Ce talus de blocs qui divise la salle en deux parties est franchissable par un passage latéral («Boyau») partiellement inscrit sous l'éboulis. Le plancher de la zone nord-ouest de la salle est percé par un gros puits («Gros puits P4» ; photo 5). Son contournement par l'ouest nécessite une main courante. La vire donne accès au prolongement de la diaclase occidentale vers le nord-ouest. Après le franchissement de la « Lucarne », on peut parcourir une galerie-diaclase sur une dizaine de mètres, malheureusement sans issue, tant vers le bas, obstrué, que vers le haut.

De retour au Gros puits P4, nous poursuivons la visite vers un étage inférieur. En bas du puits, on aboutit en effet dans une autre salle située sous la Grande salle («Salle des fistuleuses»). Elle présente une partie occidentale assez haute et ébouleuse et une partie orientale basse, au plafond plat constellé de fistuleuses (photos 6 et 7). Le plancher n'est qu'un amas de blocs, dont un mesurant 6x2 m trône au milieu. La salle est fermée par un énorme éboulis au sud-est, éboulis qui doit remonter vers le plancher de la partie sud-est de la Grande salle. Dans le coin nord de la Salle des fistuleuses, à la base du Gros puits P4 ou par un passage latéral («Passage inférieur»), s'ouvre une galerie-diaclase (« Diaclase ébouleuse ») dont le parcours malaisé sur une quinzaine de mètres s'achève sur un bloc en travers du conduit.

Jusque-là, le danger lié au blocs rocheux instables semble raisonnable. Ce n'est plus le cas pour accéder au troisième sous-sol de la cavité. Au milieu de la Salle des fistuleuses, il faut se faufiler entre les blocs et descendre le «Passage dans la trémie». Au-delà d'un nouvel arrosage, on aboutit dans la «Salle basse» dont le plafond "en dur" rassure quelque peu. Dans l'angle nord-ouest de cette petite salle, un puisard constitue le terminus de la descente; nous sommes à -45 m par rapport à la surface du plateau.

En résumé, le gouffre se décompose en trois niveaux, aux profondeurs moyennes de 22, 32 et 42 m. La cavité fait environ 90 m de développement. Elle est légèrement concrétionnée et surtout intéressante pour une meilleure connaissance du plateau calcaire nord-longuyonais.

Topographie et Fiche d'équipement :

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Références bibliographiques :

  • Fizaine J.-P. (2005) - Contribution à l'étude des paléokarsts et des ferricrètes dans les régions frontalières du Pays-Haut, de la Lorraine belge et du Gutland. Mémoire de DEA, Université de Nancy 2, 137 p.
  • Gamez P. (1985) - Karstologie lorraine. Spéléo L, LISPEL, Nancy, n° 15 (spécial : la spéléologie en Lorraine), pp. 35-45.
  • Gamez P. (1995) - Hydrologie et karstologie du bassin du Loison (Woëvre septentrionale - Lorraine). Mosella, PUMetz , t. XXI, 453 p. [thèse, Université de Metz (1992)].
  • Jaillet S. (2005) - Le Barrois et son karst couvert. Karstologia Mémoires n° 12, 336 p. [thèse pro parte, Université de Bordeaux 3 (2000)].
  • Losson B. (2004) - Karstification et capture de la Moselle (Lorraine, France) : vers une identification des interactions. Mosella, Metz, t. XXIX, n° 1-2, 492 p. + 1 CD-Rom [thèse, Université de Metz (2003)].
  • Losson B., Jaillet S. (à paraître) - Les karsts de Lorraine. In : Audra P. (coord.), Karst de France. Karstologia Mémoires.
  • Louis M., Lehmuller D. (1966) - Contribution à l'avancement du catalogue des cavités de Meurthe-et-Moselle. ASHM et USAN, 2 vol., 133 p. + 34 planches.
  • Mégnien C. (sous la direction de) (1980) - Synthèse géologique du Bassin de Paris. Mémoires du BRGM, Orléans, vol. 1 : stratigraphie et paléogéographie, n° 101, 466 p.
  • Maubeuge P.-L. (1969) - Notice explicative de la carte géologique au 1/50 000, feuille Longuyon - Gorcy (XXXII-10-11). BRGM, Orléans, 11 p.
  • Renault P. (1970) - La formation des cavernes. PUF (coll. “ Que sais-je ? ”), Paris, n° 1400, 128 p.
  • Spéléo Club de Metz (1973) – Travaux du S.C.M. Spéléo L, LISPEL, Nancy, n° 1, pp. 123-135.


- Gouffre de Rouge Brûlé

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Coordonnées : X : 838.305 Y : 200.950 Z : 330 m
Dénivellation : 54 m

Accès :

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